couverture

Impunis (Les)

Cambodge : un voyage dans la banalité du mal

Weber, Olivier

  • Éditeur : Robert Laffont
  • ISBN 9782221116630
  • Paru le 15 avril 2013
  • 29,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

Certains Khmers rouges ont dénoncé leurs chefs et négocié financièrement pour leur propre compte. En échange, ils ont créé dans le nord du pays la zone de Pailin, un Etat de non-droit. Entre casinos, bordels et trafic de rubis, l'auteur montre que les anciens bourreaux ont réussi à construire un Etat mafieux où les relations humaines, comme naguère, s'établissent dans la terreur.

Quatrième de couverture

«Alors que deux filles passent à moto, souriantes, la première sans casque et une bière à la main, la seconde sans casque non plus et assise en amazone, Chea évoque les riches heures de la bourgade de Pailin. Selon le moine, qui sourit lui aussi aux deux motocyclistes et qui ne cesse de se gratter le crâne, les filles viennent des quatre coins de la région, de Battambang, de Sem Reap et même de Phnom Penh, pour ne pas dire de villes plus lointaines encore, afin de rallier les maisons de plaisir de la montagne. Chea dit que la ville des hauteurs est devenue un lieu de perdition, après que les Khmers rouges ont prôné la pureté, une mauvaise pureté, la pureté absolue, édictée par des heures de discours, par des kilomètres de principes, ceux de l'Angkar, l'organisation derrière laquelle se cachaient Pol Pot et ses sbires.». Au Cambodge, tous les Khmers rouges n'ont pas été jugés, loin de là. Pendant plusieurs années Olivier Weber a arpenté la région de Pailin, devenue une enclave de non-droit négociée à la fin de la guerre par d'anciens responsables du génocide. Dans l'indifférence générale, ils ont instauré un mini-État mafieux où les bourreaux d'hier se cachent derrière un écran d'or. Bordels, casinos, trafic de rubis, blanchiment d'argent... Les sbires de Pol Pot, qui avaient aboli la monnaie et puni de mort les relations sexuelles hors mariage, font régner une terreur subtile. Loin des procès officiels, ils prospèrent en toute impunité, et le mal, à force d'être accepté, finit par se banaliser..