couverture

Alfred et Emily

Lessing, Doris

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Résumé

« Je crois que la colère ramenée des tranchées par mon père s’est emparée de moi très tôt et ne m’a plus jamais quittée. Les enfants ressentent-ils les émotions de leurs parents ? La réponse est oui, nous les ressentons. Et voilà un héritage dont je me serais bien passée. À quoi bon tout cela ? C’est comme si cette vieille guerre imprégnait ma mémoire, ma conscience. »Doris Lessing, prix Nobel de littérature, explore la vie de ses parents, tous deux abîmés de manière irrévocable par la Grande Guerre. Elle imagine tout d’abord la vie plus heureuse qu’ils auraient pu bâtir si la guerre n’avait pas eu lieu, avant de se livrer à un examen cinglant de leur couple tel qu’il fut en réalité dans l’ombre pesante de cette guerre.« Aujourd’hui encore, je m’efforce d’échapper à cet héritage monstrueux, pour être enfin libre », confie Doris Lessing. Avec Alfred et Emily, c’est très exactement ce qu’elle fait, et de manière éclatante.

Biographie de l'auteur.e

Née le 22 octobre 1919 à Kermanshah en Perse, l’Iran actuel, elle n’a que six ans quand sa famille s’installe en Rhodésie du Sud, l’actuel Zimbabwe, alors colonie britannique. Pensionnaire d’un institut catholique tenu par des religieuses qu’elle supporte mal, elle est également en opposition constante avec sa mère. Elle quitte définitivement l’école à quinze ans, travaille en tant que jeune fille au pair puis, à dix-huit ans, comme standardiste. En 1938, elle commence à écrire des romans tout en exerçant plusieurs emplois pour gagner sa vie. À dix-neuf ans, elle se marie avec Frank Wisdom, avec qui elle aura deux enfants, mais elle le quitte en 1943 pour Gottfried Lessing, avec qui elle aura un fils. En 1950, elle publie Vaincue par la brousse (The Grass is singing), puis cinq ouvrages d’inspiration autobiographique, publiés entre 1952 et 1969, sont regroupés sous le titre Les enfants de la violence. En 1952, elle adhère au Parti communiste, qu’elle quitte en 1956. Cette même année, elle est interdite de séjour dans toute la fédération et en Afrique du Sud. Elle retourne en Rhodésie du Sud des années plus tard. Au début des années 2000, elle s’en prend brutalement au régime de Mugabe. Elle est alors de nouveau déclarée « indésirable » au Zimbabwe. Prolixe et éclectique, elle apparaît comme le témoin privilégié de son temps et comme une véritable instance morale. En 2007, elle se voit attribuer, à quatre-vingt-huit ans, le prix Nobel de littérature. Elle est décédée le 17 novembre 2013.